« Chacun son métier, dit le proverbe. Il ne nous demande rien pour peindre tous nos saints patrons portant nos visages, nous n’avons pas le droit de lui demander de nous aider à rentrer le foin. »

 Pour la chapelle Saint-Michel, l’imagier se transforme en peintre, il passe de l’image sur papier à la peinture murale, du petit au grand format. Sur les murs intérieurs de la chapelle, le dernier apôtre est peint en 1860, le chantier aura duré 5 ans.

 Les peintures murales de la chapelle Saint-Michel ont été exécutées à sec sur trois couches de chaux posées sur l’enduit couvrant les murs. Le mortier, de ton beige clair, est composé de sable gris jaune et de chaux. Sur le fond blanc de la chaux, le peintre a fait une esquisse à la sanguine (craie brune) ! Elle se remarque encore en de nombreux endroits. Les formes des auréoles sont souvent soulignées par le dessin préparatoire qui transparaît sous la couleur jaune.

Cette décoration fait irrésistiblement penser à Epinal et l’image d’Epinal qui a servi de modèle est celle d’Antoine- Marcel Raguin (1756-1841). Deux arguments en faveur de cette piste, d’abord une faute de taille, la main levée de saint Barthélémy, est recopiée, mal interprétée, sur la peinture murale, ensuite les roses des bases des colonnes sont déplacées au sommet des arcs de feuillage.

PATOIS
I Metsöta a blocâ é péire qu’an acouley é djyablotën ch’o Lapey de Dzèrjonne.

La cloche de la chapelle Saint-Michel a bloqué les pierres jetées par les diablats – petits diables – au pierrier de Dzèrjonne. Ce pierrier est situé sous le bisse de Saxon, en amont des mayens de Prachavioz, au-dessus de Haute-Nendaz. La peinture murale de l’église de Haute-Nendaz rappelle cette légende.

 Quelle a été la première source écrite concernant l’histoire du Déserteur ? Nous l’avions évoquée au départ du parcours.

Ton prénom est-il inspiré d’un saint du calendrier ? Ou pas du tout ?